Le sucre fait partir des aliments de première nécessité, pratiquement utilisé tous les jours. Son importance dans le quotidien de l’être humain est grande au point où on peut en développer facilement une addiction et l’excès de consommation n’est souvent pas préoccupante. Pourtant, la surconsommation du sucre raffiné peut être à l’origine de bon nombre de maux pour l’organisme. Comment contrôler l’usage de cet aliment nocif et stopper de le consommer abusivement ?
Qu’est-ce que le sucre raffiné ?
On distingue principalement deux types de sucres en vente libre dans le commerce. Le sucre raffiné qui oppose au sucre non raffiné. Ce dernier conserve les nutriments issus de la canne à sucre. Par contre, le sucre raffiné est tout simplement calorique, exclusivement du saccharose, et ne possède d’aucun élément nutritif. Toutefois, en France, les statistiques ont montré que plus de 90% du sucre blanc naturel, sans aucun traitement, provient de la betterave et n’est donc pas raffiné. Mais les sucres de canne blanc, qui représente d’ailleurs un taux inférieur à 5% du sucre blanc en France, sont raffinés par un procédé industriel. Le traitement du sucre entraine, lors de la purification, un retrait de tous les pigments. Les vitamines et les sels minéraux sont aussi enlevés.
Pour les sucres roux (la cassonade), il faut beaucoup se méfier. Ils ne contiennent que quelques éléments nutritifs du fait du traitement effectué. Plus léger que le sucre blanc, c’est un sucre trompeur car il est raffiné. Pareil pour le sucre blond qui dispose presque les mêmes propriétés.
Pour un équilibre alimentaire, il faut opter pour les sucres complets possédant un pouvoir sucrant plus fort et disposant tous les nutriments tels que les vitamines, les sels minéraux et les acides aminés. On les retrouve le plus souvent dans les magasins bio.
Le sucre fait appelle au sucre
On distingue le sucre qui fait référence au sucre blanc, raffiné et les sucres qui sont en réalité les glucides. Ces derniers sont de deux types. Les glucides simples ou rapides tels que le glucose, le saccharose, le fructose et les glucides complexes ou lentes tels que l’amidon et les fibres. Les glucides consommés se transforment en glucose, seule forme pouvant passer dans le sang. La prise d’un aliment sucré implique une élévation du taux de sucre dans le sucre. La glycémie augmente et dès lors, l’organisme réagit par l’intermédiaire du pancréas qui secrète une hormone pour la régulation du taux de sucre. L’insuline stimule les cellules à stocker les glucoses afin d’abaisser la glycémie. Plus on consomme des aliments riches en sucre, plus le pancréas va sécréter de l’insuline qui dans son action peut faire largement chuter la glycémie en dessous de la normale. La conséquence est la survenue de l’hypoglycémie qui impose la consommation à nouveau du sucre pour élever le taux de glucose dans le sang afin d’atteindre la valeur du seuil minimum. Ainsi, un cercle vicieux s’installe justifiant l’expression le sucre appelle le sucre.
L’addiction au sucre
La plupart des personnes qui ont une addiction au sucre l’ignore. Généralement les addictions à l’alcool ou encore au tabac sont souvent vite déceler mais rarement pour le sucre qui est une grande souffrance silencieuse. Le sevrage est donc une étape capitale pour s’en passer mais qui est en même temps très difficile. Il faut également une volonté farouche de la personne pour y arriver.
Identifier la cause
L’addiction est un phénomène très compliqué à gérer. Il est donc important d’analyser la cause de cette surconsommation en sucre. Plusieurs facteurs peuvent découler de cette addiction :
- L’hypoglycémie : Cela arrive lorsqu’on ne mange pas tôt ou lorsqu’on mange peu ou insuffisamment. De là, l’organisme réclame du glucose pour maintenir la valeur de la glycémie dans les normes.
- Des carences en vitamine B ou en calcium
- Le besoin de réconfort :De par sa saveur et ses propriétés, le sucre va procurer un état de bien-être même si cela n’est pas remarqué promptement. Il est qualifié d’aliment pansement et peut être un grand réconfort après une journée d’activité chargée.
- Un déséquilibre en des neurotransmetteurs tel que la sérotonine ou la dopamine
- L’anxiété ou le stress :ces éléments favorisent la libération du sucre sous forme de glucose dans le sang. Le cerveau sera ainsi alerté de cette libération et occasionnera des réserves.
- Une maladie du pancréas ou un dysfonctionnement du foie
Mise en garde
Pour un meilleur sevrage, il faut se méfier des vendeurs d’illusions. Souvent, ils proposent des produits à base d’édulcorants ou lights mais qui en réalité ne sont pas de solutions efficaces. Certes, ils sont moins riches en calories mais le goût sucré de ces produits suffît largement pour alerter le cerveau qu’un aliment sucré a été consommé et le cercle vicieux s’installe.
12 conseils pour se sevrer du sucre
Pour contrôler sa consommation et arrêter son addiction en sucre :
- Il faut identifier les moments de crise afin de les anticiper
- Il faut faire un sevrage progressif en réduisant petit à petit la quantité d’apport en sucres simples
- Connaitre au mieux les bons glucides complexes
- Consommer les boissons sans sucre tels que le thé, le café, les divers jus
- Prendre un café après avoir finir un repas pour briser l’envie de prendre du sucre
- Il faut éviter la consommation des édulcorants
- Il faut éviter d’acheter des produits avec du sucre raffiné afin de ne pas être tenté à consommer
- Essayer le jeûne ou la détoxification
- Consommer les aliments qui réduisent l’envie de prendre du sucre tels que les carottes crues, la spiruline…
- Eviter les repas trop salés, cela peut donner une envie de consommation du sucre afin de mieux équilibrer les saveurs
- Il faut faire le sevrage en famille, en couple ou entre amis
- Il faut planifier ses menus pour limiter au maximum la tentation de consommation en sucre.